La ferme CANOPEE
Nous voilà déjà en 2019 et je constate que rien n'a été dit sur 2017. Je vais donc faire d'une pierre deux coups.
L'année 2017 a été bonne pour nous. Nous avons agrandi nos surfaces (5000 à 7500 m² de légumes de plein champ) et nos débouchés et cela s'est bien passé. Ainsi, en plus du marché de Seissan, nous nous sommes mis à nourrir les enfants de l'école de Pavie ainsi qu'un réseau d'épiceries solidaires (pour personnes en difficultés financières). Quelques restaurateurs (notamment Éthik & Toque) à Auch se fournissaient aussi chez nous.
En novembre 2017, les premiers arbres fruitiers et petits-fruits ont été plantés au milieu des légumes et à part dans de petits vergers. Il n'y a plus qu'à attendre que ça pousse !
Passons à 2018. Suite à la séparation de notre couple, je me suis retrouvé seul au jardin et ai donc dû diminuer un peu les surfaces de légumes. Je me suis donc contenté de 6500 m² de plein champ en plus des arbres. Au printemps, ma première serre est arrivée et à la mi mai ses 300 m² ont été opérationnels pour y planter tomates, poivrons, aubergines, courgettes et concombres.
L'hiver et le printemps ayant été diluviens, la nouvelle serre a été inespérée pour limiter la casse. Car casse il y a eu. Dans l'ensemble cette année a été catastrophique, toutes les plantations d'avant la mi-juin (fin de la période marécageuse) ont été ratées, le sol étant saturé d'eau. Les suivantes ont été à peine mieux, mais le mal a été fait. Et l'automne n'a pas suffit à rattraper les manques. Bref, beaucoup de ratés et des rendements médiocres (pour exemple, pommes de terre et courges ont produits 4 fois moins…).
Malgré le manque à gagner conséquent, je reste motivé pour l'année qui vient et espère que le climat sera plus favorable.
La preuve, une seconde série de fruitiers a été planté en novembre, et ce n'est pas terminé !
Qui plus est, dans les mois qui viennent je compte faire des aménagements sur le terrain afin de faire mieux circuler l'eau et éviter que les mêmes problèmes se posent à nouveau.
"Des fermes avec des arbres"
« C’est la forêt qui joue le rôle principal dans la formation des sols fertiles. La majorité des terres les plus fertiles vouées à l’agriculture sont
d’origine forestière. Pourquoi ne pas nous référer au modèle forestier qui nous a donné des sols agricoles fertiles ? »
Gilles Lemieux et Diane Germain - 2001
« La Nature a horreur du vide. Lorsque nous plantons en ligne, nous générons entre chaque rang un petit désert.
L’existence de ces déserts entre les rangs constitue l’une des raisons majeures pour lesquelles l’agriculture chimique tout comme l’agriculture biologique
épuisent les sols. »
John Jeavons - 1998
